Lors de la conférence de presse du 29 mai 2017, le Président du Groupe Public Ferroviaire SNCF a présenté la stratégie voyages pour la grande vitesse, axée sur deux produits :
-- le Low-cost avec OUIGO,
-- le TGV classique tourné sur le service Premium.
Pour ce faire le TGV change de nom est devient inOUI.
Même si la SNCF ne veut pas enterrer la marque TGV, mais identifier une nouvelle offre de voyages, l’UNSA-Ferroviaire trouve que la méthode est cavalière.
En effet, la marque TGV appartient au patrimoine des Français et aux cheminots. C’est la fierté nationale reconnue dans le monde entier. Des touristes étrangers viennent en France pour emprunter un TGV.
Aujourd’hui, la SNCF est la risée de la presse nationale et internationale, ainsi que des réseaux sociaux. Les blagues fusent, et les agents subissent, abasourdis, les railleries. Et ce n’est pas la défense maladroite des dirigeants qui réussira à calmer le jeu, bien au contraire.
Mais que se cache-t-il vraiment derrière cette révolution ?
La SNCF se prépare à l’arrivée de la concurrence, en misant sur des produits bien identifiés, et espère attirer de nouveaux voyageurs. Le « challenge OUiGO » est pourtant réussi, et la SNCF a attiré de nouveaux clients par la grande vitesse à prix réduit. Les nouvelles lignes à grandes vitesses vont également attirer de la nouvelle clientèle. Alors pourquoi cette nouvelle appellation ?
Une réalité qui semble moins idyllique !
La réalité semble moins idyllique : la SNCF depuis des années justifie ces réorganisations par l’arrivée prochaine de la concurrence. Comment sur les « inOUI », améliorer le service avec moins de personnel au sol (vente et escale) ou à bord ?
L’UNSA-Ferroviaire rappelle que le digital, les portes d’embarquement, ne remplaceront jamais le contact humain. Le professionnalisme des agents est un véritable atout pour tous nos clients.
Qu'en est-il des fréquences ? des relations ? de la ponctualité ?
La Direction pense que la seule réponse à l’arrivée de la concurrence est la productivité. L’UNSA-Ferroviaire est en total désaccord. Des propositions sont faites, mais la Direction s’arcboute...
Lors de cette présentation, le Président a par ailleurs affirmé qu’il n’y aurait plus de contrôle à bord, axant la présence humaine à bord sur le service. C'est inexact pour l'UNSA ; seuls les TGV Directs et sans arrêt, qui seront pré-contrôlés grâce aux portes d’embarquement (14 gares prévues) ne seraient plus contrôlés à bord… Le Président a-t-il mesuré ses propos ? A-t-il conscience que ces annonces risquent d’engendrer des situations conflictuelles ? On ne peut d’un côté expliquer que la mise en place des portes d’embarquement (qui aura un impact sur les personnels en termes de conditions de travail, d’emploi, de rémunération) sera bénéfique en matière de sureté à bord, et d’un autre faire des annonces erronées qui auront l’effet inverse.