Avec l’UNSA-Ferroviaire, Dialogue social, osons l’innovation
Les années se succèdent et le climat ne s’améliore pas. Cet édito démarre par un constat à l’optimisme plus que mesuré.
Les sujets d’inquiétude ne manquent pas, tant nationaux que dans l’Entreprise et le monde ferroviaire.
Les évènements tragiques de 2015, au-delà de l’horreur et des interrogations sur notre avenir, ont profondément fait bouger les lignes politiques.
Sans vouloir apporter une réponse qui serait par définition incomplète et certainement partisane, les frontières entre les idéologies se recouvrent à tel point que nous ne savons plus trop déterminer qui est qui et quelles sont les bonnes recettes pour aborder, avec pragmatisme, responsabilité et respect de nos valeurs, les enjeux qui se posent à nos pays démocratiques.
Alors revenons-en aux fondamentaux et à la laïcité. Respecter ce principe premier doit nous unir et être le fil conducteur de notre action républicaine. Encore faut-il sortir de certaines polémiques qui le malmènent en le mettant à toutes les sauces.
L’UNSA-Ferroviaire, dans sa charte porte haut et fort cette valeur universelle. Sachons la décliner à tous les niveaux.
Autre sujet, mais celui- là plus interne à notre entreprise : le dialogue social.
Véritable « Arlésienne » à la SNCF, il est aujourd’hui au coeur des débats avec peut-être en vue un projet d’accord.
Cette question est vaste et complexe. Le dialogue social ne se mesure pas par le nombre de réunions, de questions abordées, ni même par le nombre d’accords signés ou pas.
Ce dernier point sert trop souvent d’indicateurs aux managers, ce qui peut avoir des effets contre-productifs.
On ne traite pas véritablement les problèmes, on essaie rapidement de les solutionner, voire de les contourner. Pas de vision prospective… et trop souvent l’arbre cache la forêt.
Redéfinissons d’abord ce qu’est le dialogue social, son sens, ses périmètres, avec quels acteurs et pour quel objectifs.
Faut-il parler de compromis, de consensus, de points d’équilibre, d’accords gagnant/ gagnant, de partenariat… ?.
Par ailleurs, où est la confiance alors que la Direction de l’Entreprise ne respecte même pas la signature d’un ministre quant aux engagements sur les niveaux d’embauche statut/privé ?
Aseptiser les relations sociales par une forme de pensée ou d’un jargon unique en gommant toute forme de dissidence et en laissant uniquement aux organisations syndicales un rôle de régulation sociale serait un risque, mais au profit de qui ?
Pour une entreprise, la tentation est grande de canaliser les partenaires sociaux. Ce n’est pas nouveau. Les dogmes ont évolué, la conceptualisation aussi, mais le fond reste le même.
Le syndicalisme est accepté et valorisé seulement s’il contribue à maintenir le cadre dans lequel l’entreprise et/ou le gouvernement évolue.
Entre un syndicalisme radical, pour qui l’Entreprise n’est qu’un prétexte pour avancer des idéologies diverses et un syndicalisme d’accompagnement qui s’inscrit pleinement dans une collaboration de pouvoir, il y a la place pour un acteur qui ne transige pas sur les principes mais pour qui l’intérêt des salariés passe avant toute autre considération.
Alors, oui le dialogue social doit être rénové, modernisé. Pour autant, ce ne doit pas être l’occasion de faire passer des projets néfastes pour les salariés, leur statut social, voire mettre en difficulté la pérennisation de notre entreprise.
L’UNSA-Ferroviaire aspire à relever le défi en faisant bouger les lignes, sans gommer les différences et les identités de chaque acteur.
Avec l’UNSA-Ferroviaire, osons l’innovation du Dialogue social !